Le film « Le temps des forêts » a été projeté le Mardi 27 novembre 2018 au cinéma l’Axel et suivi d’un débat animé par Patrice Martin et Bruno Vigoureux, techniciens forestiers à L’Office National des Forêts et adhérents du SNUPFEN Solidaires (Syndicat National Unifié des personnels des forêts et de l’espace naturel affilié Union Syndicale Solidaires).


Synopsis

Symbole aux yeux des urbains d’une nature authentique, la forêt française vit une phase d’industrialisation sans précédent. Mécanisation lourde, monocultures, engrais et pesticides, la gestion forestière suit à vitesse accélérée le modèle agricole intensif. Du Limousin aux Landes, du Morvan aux Vosges, Le Temps des forêts propose un voyage au cœur de la sylviculture industrielle et de ses alternatives. Forêt vivante ou désert boisé, les choix d’aujourd’hui dessineront le paysage de demain. Comme le dit un intervenant dans le film, on a tendance à penser la menace qui pèse sur la forêt en termes de déforestation. Le problème qui se pose en France est plutôt celui de la « mal-forestation ». Quelle forêt voulons-nous pour demain ? Un champ d’arbres artificiel ou un espace naturel vivant ?

Le Temps des Forêts est un film de paroles, où les mots interagissent avec le paysage. François-Xavier Drouet a voulu s’éloigner de l’esthétique traditionnelle des documentaires naturalistes qui montrent souvent une forêt mythifiée, sublimée, un peu carte postale, qui n’est pas vraiment celle que l’on rencontre au quotidien. « Le cœur du film n’est pas la forêt, mais ceux qui la travaillent et le rapport qu’ils entretiennent avec le vivant : la collaboration pour certains, l’opposition pour d’autres. J’ai filmé à hauteur d’homme, en tâchant d’inscrire les personnages dans leur milieu, de montrer les logiques de chacun, sans juger. J’espère qu’au terme de ce film, le spectateur ne regardera plus la forêt de la même manière et qu’il saura lire les contradictions qui la traversent », précise-t-il.

Nos invités, travaillant à l’ONF en Saône-et-Loire depuis de nombreuses années témoigneront de la contestation qui s’amplifie face à la transformation de notre patrimoine vert en « usine à bois ».

Pour aller plus loin