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Date/heure
Date(s) - 03/01/2020
18h30 - 20h00

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Place de l'Hôtel de Ville

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Le 3 janvier 2020, nous serons UN MILLION!

La bataille de l’opinion

d’abord. 89% des Français sont pour une interdiction totale des pesticides d’ici à cinq ans. Un camouflet spectaculaire pour l’agrochimie et tous les lobbies et désinformateurs qui défendent cette industrie criminelle. Le peuple et la démocratie sont de notre côté. Et nous n’avons rien à craindre d’un référendum qui marquerait la fin de ce système. Le million de soutiens approche à grands pas et chaque nouvelle signature sonne un peu plus le glas pour cette industrie du poison.

La clairvoyance de certains élus, ensuite

Les arrêtés pro-santé et pro-biodiversité font souffler un vent d’espoir dans les campagnes, où les épandages au ras des maisons semblaient une fatalité. Non, c’est une question de courage politique. Et la justice, en proclamant que l’exposition aux pesticide constitue « un danger grave », reconnait l’évidence. De grandes villes, aussi, ont interdit sur leur territoire l’usage des pesticides. Nous leur disons: une responsabilité historique pèse sur vos épaules. Celle de tendre la main aux campagnes qui vous nourrissent. Montrez la voie, dans vos cantines et sur les terres qui vous appartiennent.

Le soutien de la science, enfin

Deux études récentes nous intiment de poursuivre nos efforts sans relâche.

La première décrit l’impensable: le crash en cours des populations d’invertébrés terrestres en Europe est plus rapide encore que les estimations publiées jusqu’à présent. En clair, leur biomasse a chuté de 67% en 10 ans. « Ses résultats sont à vous glacer le sang », écrit Le Monde. Et les scientifiques n’ont aucun doute sur les causes de cet effondrement biblique, désignant « le recours systématique et prophylactique à la chimie de synthèse ».

La seconde démontre de façon fracassante que nos autorités ne nous protègent pas. Sous la plume du CNRS, cela donne: «Les fongicides SDHI sont toxiques pour les cellules humaines».  C’est ce qu’ont découvert des chercheurs de haute volée, qui se sont empressés d’en alerter notre agence sanitaire, l’Anses. Et ? Et rien, ou presque. Pourtant l’Anses n’aurait jamais dû accorder les autorisations d’utiliser les SDHI. Car dès 1976, une étude montrait leur dangerosité sur les mammifères, dont nous sommes tous. Et une autre de 2012, pourtant financée par l’Anses elle-même, décrivait la génotoxicité –une action délétère sur les gènes– d’un des principaux SDHI, le bixafen.

Le mouvement des Coquelicots en appelle aux plus hautes autorités de la République : ne répétez pas la tragédie du médicament Mediator. Retirez ces saletés des champs et des poumons des paysans et des riverains. Nous affirmons ici que nous poursuivrons notre harcèlement démocratique des autorités. Tout responsable public devra rendre compte de son (in)action.

 

Appel pour l’interdiction de tous les pesticides de synthèse

Les pesticides sont des poisons qui détruisent tout ce qui est vivant. Ils sont dans l’eau de pluie, dans la rosée du matin, dans le nectar des fleurs et l’estomac des abeilles, dans le cordon ombilical des nouveau-nés, dans le nid des oiseaux, dans le lait des mères, dans les pommes et les cerises. Les pesticides sont une tragédie pour la santé. Ils provoquent des cancers, des maladies de Parkinson, des troubles psychomoteurs chez les enfants, des infertilités, des malformations à la naissance. L’exposition aux pesticides est sous-estimée par un système devenu fou, qui a choisi la fuite en avant. Quand un pesticide est interdit, dix autres prennent sa place. Il y en a des milliers.

Nous ne reconnaissons plus notre pays. La nature y est défigurée. Le tiers des oiseaux ont disparu en quinze ans; la moitié des papillons en vingt ans; les abeilles et les pollinisateurs meurent par milliards; les grenouilles et les sauterelles semblent comme évanouies ; les fleurs sauvages deviennent rares. Ce monde qui s’efface est le nôtre et chaque couleur qui succombe, chaque lumière qui s’éteint est une douleur définitive. Rendez-nous nos coquelicots ! Rendez-nous la beauté du monde !
Non, nous ne voulons plus. À aucun prix. Nous exigeons protection.

Nous exigeons de nos gouvernants l’interdiction de tous les pesticides de synthèse en France. Assez de discours, des actes.